Le 8 mars, ce n’est pas la Saint Valentin ou la fête des mères, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le moment de se mobiliser pour gagner enfin l’égalité. Et c’est indispensable parce que nous en sommes très loin, notamment au travail : les femmes gagnent en moyenne toujours 28,7 % de salaire en moins. Chaque jour, c’est comme si nous arrêtions d’être payées à 15 h 40.
Le 8 mars, à quelques semaines de l’élection présidentielle, nous voulons une déferlante pour l’égalité. Nous voulons montrer à tou·te·s les candidat·e·s que nous ne lâcherons rien, dans la rue comme dans les urnes.
L’ÉGALITÉ SALARIALE ET PROFESSIONNELLE :
- La revalorisation des métiers féminisés
Les métiers du soin et du lien, dans lesquels les femmes sont concentrées, sont dévalorisés et sous-payés. Pourquoi ? Parce que soigner, aider, accompagner, assister, servir, éduquer, etc. sont considérés comme des qualités « naturelles » pour les femmes. Pourtant, il s’agit de l’exercice de qualifications acquises : on ne nait pas patiente, à l’écoute, polyvalente, minutieuse ou organisée, on l’apprend, notamment dans le cadre professionnel !
- La fin des temps partiels imposés et de la précarité
80 % des salarié·e·s à temps partiel sont des femmes, avec des salaires souvent en dessous du seuil de pauvreté et une flexibilité maximum (travail le soir, le dimanche, horaires variables, amplitudes horaires énormes). Il faut instaurer un droit automatique au passage à temps plein, une surcotisation patronale retraite sur les emplois à temps partiel, majorer toutes les heures complémentaires à 25 % et 50 % et rémunérer les temps de trajet entre deux employeurs.
DU TEMPS
Les femmes assument toujours 75 % des tâches domestiques et responsabilités familiales et jonglent avec les doubles journées. Nous voulons :
- la même durée pour le congé paternité / maternité post-naissance pour une coparentalité réelle ;
- des jours enfants malades rémunérés, y compris pour les salarié·e·s en télétravail ;
- la réduction du temps de travail pour permettre à toutes et tous de travailler en ayant du temps pour ses proches et pour soi ;
- la mise en place d’un service public d’accueil de la petite enfance et de prise en charge des personnes en perte d’autonomie. Pas question de spéculer sur nos proches !
DU RESPECT. VIOLENCES ET SEXISME AU TRAVAIL : STOP !
Ouvrières, employées ou cadres, nous sommes toutes confrontées aux violences sexistes et sexuelles dans notre travail qui ont pour conséquence de remettre en cause notre professionnalisme, de nous assigner à une position d’infériorité, à des tâches subalternes. Trop souvent, c’est la victime qui est sanctionnée, déplacée ou licenciée, pas l’agresseur. Nous voulons :
- des sanction pour toutes les entreprises qui n’ont pas de plan de prévention ni de dispositif interne de signalement (comme ce que la CGT a obtenu à TF1) ;
- la formation de tou·te·s les RH, managers, représentant·e·s du personnel, et la sensibilisation de tou·te·s les salarié·e·s (à l’image de ce que la CGT a obtenu à la Tour Eiffel ou à la Caisse nationale des allocations familiales) ;
- la protection des victimes, y compris de violences conjugales : interdiction de licenciement, droits à absences rémunérées, à mobilité géographique ou fonctionnelle choisie (comme ce que la CGT a gagné à EDF) ;
- augmentation du nombre de référent·e·s harcèlement/violences et de leurs moyens (gagné à la SNCF par la CGT).