Avec l’évacuation du squat du « 4 bis » au début de l’été, de nombreuses personnes se sont retrouvées à la rue, venant grossir le nombre de ceux qui frappent désespérément la porte du « 115 » numéro d’urgence saturé, sous responsabilité de l’État, incapable de loger les demandeurs. Depuis l’été, le collectif a alors mobilisé pendant plusieurs mois, un réseau d’hébergement solidaire : mais la solidarité ne peut pas se substituer à la mission de l’ État !

Cela fait en effet de trop nombreuses années que le collectif « Chabatz d’entrar » alerte sur l’insuffisance des moyens d’hébergement d’urgence. C’est pour cette raison que depuis le 12 novembre, le bâtiment « Atlas » en zone sud à Limoges, inoccupé depuis 2014, était progressivement remis en état, afin d’accueillir dignement des personnes seules ou des familles avec enfants et éviter qu’elles ne dorment dans la rue (cela concerne une centaine de personnes, dont 54 mineurs). Une commission de sécurité, dépêchée par la préfecture et la mairie, était même venue faire un état des lieux.

Pourtant, samedi 4 décembre, une société de gardiennage, accompagnée de personnes se disant de la police mais incapables de présenter le moindre ordre d’intervention, sont venues expulser les occupants et cadenasser les lieux.

Cette intervention, dont la légalité de la procédure est discutable, n’aboutit qu’à bafouer les droits humains les plus élémentaires : maintenir un local désaffecté clos et faire dormir des gens sous la pluie et dans le froid, alors que l’hiver arrive.

Nous n’en resterons pas là ! Le collectif « Chabatz d’entrar » demande toujours l’ouverture, de manière durable, de 200 places d’hébergement supplémentaires. Et parce que personne ne doit dormir à la rue, nous appelons à une manifestation le jeudi 9 décembre à 18 heures devant la préfecture de Limoges. Nous comptons sur votre présence !