Actions travailleurs sans-papiers + chômeurs-précaires CGT UL Nord Limoges

Le 20 juin, rassemblés devant la préfecture de Limoges, le collectif CGT des travailleurs sans-papiers a fait une première apparition publique réussie en tant qu’organisation, vous trouverez le communiqué lu publiquement ci-dessous. Dès lors, plusieurs dates ont été fixées:

  • Mardi 23 juin 14h – 16h rassemblement devant l’agence Pole Emploi Limoges Vantadour 18 Rue Paul Claudel, 87100 Limoges, pour soutenir la demande de régularisation via l’emploi et la formation, mais aussi face à la nouvelle réforme chômage qui s’annonce catastrophique.
  • Mardi 30 juin 14h -16h rassemblement devant Pôle Emploi Jourdan.
  • Mardi 7 juillet 14h -16h rassemblement devant Pôle Emploi Leclerc.
  • Mardi 14 juillet 14h – 16h (reste à définir)

https://www.cgt.fr/actualites/privee-demploi/mobilisation/assurance-chomage-exigeons-lannulation-et-de-nouveaux-droits

 

Oui nous sommes des étrangers mais avant tout nous sommes des êtres humains !

Depuis maintenant presque 1 an, nous travailleurs et travailleuses sans-papiers ou en demandeurs d’asile, nous sommes organisé-e-s en syndicats au sein de la CGT.
A l’heure actuelle nous sommes plus de 200 personnes inscrites à l’Union Locale CGT Limoges Nord. Nous avons tous et toutes des situations personnelles différentes mais ce qui nous rassemble c’est notre situation socio professionnelle : Le fait qu’il n’y ait pas assez d’hébergements à court et moyen terme pour nous accueillir dans
des conditions de vie décentes.

  • Le fait que sans les associations d’aides et la solidarité de certains citoyens et citoyennes nous mourrions de faim dans le silence général.
  • Le fait que plusieurs milliers de personnes meurent chaque jour en tentant de rejoindre le continent européen dans la plus grande indifférence.
  • Le fait que la plupart d’entre nous travaille au noir dans vos entreprises sans que cela ne pose de problème aux patrons qui profitent de cette situation pour s’enrichir aux dépends de tous les salariés.
  • Le fait que tout cela, crée ou alimente des problèmes de santé (accident du travail, sous- alimentation, logements insalubres, détresse psychologiques…). Sans compter le contexte
    actuel de pandémie mondiale qui nous expose encore plus au virus et vous expose à sa propagation.

Ce que nous demandons n’est pas compliqué :

Nous voulons obtenir la régularisation de tous les sans papiers et demandeurs d’asile présent sur notre territoire. L’autorisation de travailler, afin de lutter efficacement contre le travail dissimuler et l’exploitation humaine. De garantir l’égalité des droits et des chances entre tous les salariés. De nous permettre de cotiser aux différentes caisses de secours collectifs (chômage, retraite, santé…).

Nous ne voulons pas vivre de l’assistanat public, mais contribuer à un système social solidaire qui repose sur le travail de toute la communauté qui la compose. Nous sommes depuis plusieurs mois maintenant en contact avec les services de la Préfecture de Haute-Vienne, afin de demander un rendez-vous conjoint avec le Préfet et Pole emploi. Ce rendez-vous a pour objectif de trouver un accord pour nous permettre d’obtenir la régularisation via l’emploi ou la formation professionnelle. Aujourd’hui les deux services se renvoient la balle. Mais en faisant cela ils nous maintiennent volontairement dans des situations précaires et ils jouent avec nos vies.

Nous n’acceptons plus cette situation, samedi 13 juin nous avons participé à la manifestation anti-raciste qui avait lieu a 14h30 devant la mairie. Aujourd’hui nous sommes devant la Préfecture de Haute-Vienne et à partir du mardi 23 juin vous serons tous les mardis de 14h à 16h devant une agence Pole Emploi de Limoges. Nous vous invitions à venir participer pour nous soutenir mais aussi pour dénoncer la nouvelle attaque contre l’assurance chômage qui va mettre des milliers de personnes dans des situations encore plus précaires.
Nous voulons sortir de l’ombre et briser le silence. En nous montrons devant leurs institutions et en nous organisons collectivement, nous leur disons :

On bosse ici ! On vit ici ! On reste ici !

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