(Tract à destination des salariés du privé)
Gouvernement et patronat l’assument : le projet de réforme des retraites nous fera travailler plus longtemps, pour une pension de retraite aléatoire et réduite, avec une valeur du point fluctuante. A tout moment, cette valeur pourra changer et donc baisser au rythme des crises. C’est donc une gestion individualisée visant à opposer les générations et professions entre-elles que l’on veut nous imposer.
Si notre système de retraites doit évidemment évoluer, ses fondements solidaires ne doivent pas être remis en question. Mettons carte sur table : notre système par répartition ne connaîtrait pas de soucis « d’équilibrage » si les patrons ne fraudaient pas et si les femmes étaient reconnues à travail égal, salaire égal. Les « régimes spéciaux » (soit 3 % des actifs) ne sont donc pas le problème, bien au contraire. Nous n’avons pas besoin de nous étaler ici sur une énumération de chiffres, de calculs, d’arguments ou de solutions viables, vous trouverez tout cela sur www.cgt.fr
Parlons franchement : soutenir la réforme du gouvernement avec les retraites par points, c’est cracher au visage de nos grands-parents tout en sacrifiant la vie de nos enfants et petits-enfants !
Car ce que le gouvernement veut détruire dans le système actuel de retraite, c’est le fait qu’un retraité est un travailleur libéré de la subordination à l’employeur, libéré de la dictature de l’emploi, en ayant une continuité de son meilleur salaire via le travail et les cotisations sociales de tous et de toutes. La réforme du gouvernement mettra en place, au contraire, une retraite individualisée, un système d’accumulation de points sur un compte personnel dont les patrons, actionnaires et financiers seront les seuls maîtres pour délimiter ce qu’est un point et ce qu’il vaut. En effet, seul l’employeur peut décider (via le marché du travail) de qui a droit à un salaire et donc à des points et qui n’y a pas droit. Tout comme les critères de pénibilité au travail seront revus à la baisse. « L’égalité » que propose cette réforme, c’est donc le nivellement de tout le monde vers le bas, l’appauvrissement de nos conditions de vie et de travail !
Salariés du privé, rejoignons le mouvement ! Profitons des fêtes de fin d’année et des congés (autre acquis obtenu par les syndicats et grévistes « preneurs d’otage ») pour discuter avec nos familles, nos amis et préparons-nous à la grève !