Visuel publié par l’Observatoire International des Prisons – section française (OIP) sur les différences entre un travailleur au régime de droit commun et un travailleur détenu.
A diffuser largement, pour faire connaître une des législations les plus archaïques en Europe.
Des salaires de misère
« Mon travail consiste à mettre des épingles dans des sachets. Un carton de 30 sachets est rémunéré 1,33 euro. Il nous est demandé d’en remplir vingt par jour. Pour y arriver, nous travaillons les jours fériés et les week-end. C’est interdit en principe mais la direction ferme les yeux… Nous avons besoin d’argent pour subvenir à nos besoins. »
- En prison, il faut au minimum 200€ par mois pour faire face aux besoins de première nécessité et garder un lien avec l’extérieur : achat de produits d’hygiène, d’unités téléphoniques, location de frigo, de TV…
Des tâches non qualifiantes
« L’absence de respect du droit du travail ruine la conception même du travail pénal comme outil d’insertion » (Commission d’enquête parlementaire, 2000)
- Ensachage, assemblage, montage, pliage : les activités proposées sont des tâches répétitives, non qualifiantes et sans lien avec le marché de l’emploi.
- Les bas salaires et conditions de travail créent un sentiment d’exploitation et de révolte.
http://www.oip.org/index.php/publications-et-ressources/actualites/1209-travail-prison-2015